Bilan de mi-mandat: un passage obligé 1/2

Premier article d’une série de 2 destinés à dresser un bilan de mi-mandat. J’aurais bien souhaité le faire avant, mais mes dernières péripéties avec la justice et la gendarmerie m’ont retardé (voir ici).

Pour proposer ma vision – forcément décalée – de ce bilan, j’ai voulu m’appuyer sur ce que la mairie en dit elle-même aux citoyens. Il m’a fallu chercher, chercher, et chercher encore, pour trouver enfin le sacré Graal. Dans les compte-rendus, succincts tant sur la forme que sur le fond, du conseil municipal, j’ai fini par en trouver une mention dans les questions diverses de la séance du 24 mars 2023 (voir ici). On est loin des pratiques de certaines communes voisines, comme Anduze.

Partant de ce constat, qu’en est-il du bilan lui-même?

Les projets initiés sous l’ancienne municipalité ont été menés à leur terme.

Le forage, la réfection des réseaux et la traversée du village à venir, le stade…
Même si j’ai parfois critiqué la façon dont certains projets étaient menés (voir ici pour le stade ou encore ici), on ne peut que se réjouir que la municipalité actuelle ait su profiter du travail entrepris par l’ancienne équipe (partenaires, demandes de subvention, etc…) et mener les projets à leur terme.
La traversée du village n’a pas démarré, mais ce n’est à priori qu’une question de temps.

Le (dys)fonctionnement du Conseil Municipal

Où est l’opposition?

Dès mon élection comme conseiller municipal dès le premier tour, j’ai été catalogué membre de l’opposition à la majorité municipale (voir ici), comme trois autres conseillers de la liste perdante. J’ai tenté dès le début de participer positivement aux réunions du conseil municipal, tout en soulignant les irrégularités potentielles qui auraient pu conduire à une contestation des décisions prises à la majorité (voir ici ou encore ici). Cela ne m’a pas empêché de voter avec la majorité les décisions qui me semblaient aller dans le sens de l’intérêt de la commune (voir ici ou encore ici). Par contre, la moindre intervention de ma part au cours des délibérations était vécue par les conseillers majoritaires comme une agression, justifiant de leur part des propos agressifs voire insultants (voir ici).

La place de l’opposition dans le magazine d’une commune n’est certes pas légalement obligatoire, mais une place leur est traditionnellement réservée dans beaucoup de commune, où le magazine est considéré comme une vitrine de la démocratie locale. Quid de Durfort Mag ? Je vous laisse deviner …

Dès le début de la mandature, une conseillère de la liste « d’opposition » s’est ralliée à la majorité. Très vite, un second conseiller de ma liste a suivi. Il ne restait que Nicole Pratlong – ancienne maire, qui a été l’objet de reproches incessants sur son ancienne mandature (voir ici) – et moi pour tenter de poursuivre une démarche constructive tout en restant fidèle à notre projet de campagne. Nos demandes de renseignements sur les dossiers à discuter en conseil sont restés sans réponse, et l’atmosphère des réunions du conseil est devenue irrespirable, au point que Nicole Pratlong et moi-même avons décidé de démissionner (ici, ici ou encore ici). Ce qui ne m’a pas empêché de continuer à suivre l’avancée des différents projets municipaux et de m’exprimer par l’intermédiaire de ce blog (ici).

Délibérations?

Pendant les confinements liés au COVID, je me suis battu pour que les réunions du conseil se fassent en présence de public, aux horaires autorisés par les arrêtés préfectoraux. Cela a donné lieu à une séance croquignolesque: le conseil municipal convoqué à 19:30, et le public étant donc autorisé à être présent, le Maire a attendu les 20:00 fatidiques pour ouvrir la séance, après avoir congédié le public (ici et ici)… Mes demandes d’assurer la publicité des débats comme l’on fait d’autres communes, sont resté sans réponses. Alors, lubie d’un emmerdeur, ou autre vision de ce que doit être la vie démocratique dans un village?

  • Aubais: durant la même période, le conseil fut convoqué à 18H30 pour permettre au public d’y assister (ici et ici). D’ailleurs, à Aubais, tous les CM sont enregistrés et diffusés sur le site de la mairie. J’avais dès le début demandé que nous nous organisions pour faire de même. Cela n’a jamais été fait.
  • Anduze: le conseil municipal fut convoqué à 18H30, précisant que la salle pourrait accueillir 30 personnes au maximum (ici et ici).

Dysfonctionnements:

J’ai ainsi relevé un certain nombre de dysfonctionnements dans la gestion du marché municipal (ici et ici), dans la transparence des marchés (ici), dans la façon dont l’information municipale était tronquée (ici, ici, ici) , dont les associations du village étaient traitées. …
Une décision a attiré mon attention en 2023: la décision de construction d’un « local technique d’intérêt public ». Sauf erreur de ma part, rien de ce projet n’a jamais été évoqué en conseil municipal: descriptif du projet, appel d’offres, coût, mode de financement… On apprend dans le dernier Durfort Mag qu’il s’agit du « rendez-vous des chasseurs ». C’est un projet qui avait déjà été évoqué du temps de l’ancienne municipalité. Je me réjouis pour les chasseurs qu’ils aient enfin un local à leur disposition. Cela fait des années qu’ils étaient ballotés à droite et à gauche, sans pouvoir se fixer. Mais pour autant, un peu de transparence sur le sujet en amont aurait été bienvenue (annonce du permis de construire, lancement d’un appel d’offres, coût final…). Du coup, face aux protestations diverses, une maison des associations verra le jour dans les anciens vestiaires du stade… C’est bien. Mais cela correspond-il aux besoins des associations? Celles-ci ont-elles été concertées?…

A SUIVRE!

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