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Un weekend de rencontres festives a été organisé au foyer de Durfort les 13 et 14 Mai 2023 à l’initiative de l’Association « Lucioles Citoyennes », de « Durfort en Transition » et des Groupes d’animation France Insoumise de Canaules et Saint-Hippolyte-du-Fort. Plus de 500 participants ont alterné les temps de réflexion et les moments festifs, repas partagés et musique (Moody Bourbon et Bambou Combo). La librairie Alterlivres de Sauve était associée à cette manifestation.

L’après-midi de Samedi a débuté par la projection du film de Gilles Perret « Reprise en main ». Puis, dans une « conférence gesticulée », Bernard Friot, économiste et sociologue, a développé de façon imagée le concept de cotisation sociale et de salaire à vie:
– la cotisation finance des pensions et des soins de santé libérés de la propriété lucrative et montre qu’il n’y a nul besoin d’accumulation financière pour financer l’investissement.
– le salaire à la qualification du secteur privé, le grade de la fonction publique, la pension des retraités montrent que l’on travaille mieux, et pour faire des choses plus utiles, quand on est libéré du marché du travail.
Ces deux réalités, mises en pratique depuis 1946, constituent une expérience massive et de long terme d’un déjà-là révolutionnaire. Celui-ci consiste en pratiques collectives de travail et de production alternatives au système capitaliste par les fonctionnaires, les parents, les retraité.e.s, les chômeur.e.s … L’histoire sociale de la France durant les dernières décennies illustre que ces pratiques ont été systématiquement soit passées sous silence, soit dévalorisée et dénaturées par l’idéologie capitaliste.
Loin d’être une utopie, l’idée du salaire à vie pose au coeur des droits politiques notre capacité, individuelle et collective, de créer de la valeur économique sans employeurs ni prêteurs.
Dimanche matin, une dizaine d’ateliers de réflexion ont permis aux participants d‘affiner leur réflexion.

Dimanche après-midi, la « conférence gesticulée » de Mathieu Dalmais, agronome, a illustré le concept de Sécurité Sociale de l’Alimentation, inspirée du régime général de Sécurité sociale mis en place en 1946 en France par Ambroise Croizat, ministre du Travail: elle permettrait l’instauration d’un système alimentaire sain, sur lequel nous aurions la main.
Santé et alimentation sont étroitement liées, et un changement de système ne peut se résumer à la partie « consommation ». Les quatre pans du système alimentaire – production, transformation, distribution et consommation – sont imbriqués les uns aux autres. Si la population a le pouvoir de décider comment produire, transformer et distribuer les denrées alimentaires, alors nous consommerons autrement.
La création d’une nouvelle cotisation sociale, assise sur la valeur ajoutée de l’ensemble des entreprises, permettrait d’instaurer une filière alimentation conventionnée par des caisses de sécurité sociale de l’alimentation. Fédérées en réseau, ces caisses décideraient de critères de conventionnement des coopératives de travail, en ayant la main sur leur déploiement. Elles seraient également garantes du versement d’une allocation mensuelle à l’ensemble de la population qui serait dépensée auprès de ces coopératives, et elles impulseraient la multiplication d’espaces de restauration collective gratuits, ou cantines.